La vérité sur le sombre destin de Jeffrey Dahmer en prison vient d'éclater

Jeffrey Dahmer a assassiné (au moins) 17 garçons et jeunes hommes entre 1978 et 1991 avant de finalement être arrêté. Il a été condamné à une lourde peine de prison suite à son procès en 1992, mais le sort du tueur en série notoire a été scellé avant même qu'il n'ait passé trois ans derrière les barreaux. En effet, J. Dahmer a été tué par un codétenu de l’Établissement correctionnel de Columbia à sécurité maximale à Portage, dans le Wisconsin. Un geste que le tueur a fini par expliquer 20 ans après...

Un comportement effroyable

J. Dahmer a été condamné à 16 fois la peine de perpétuité pour avoir mutilé et tué 16 jeunes hommes et garçons pendant 13 années de terreur. Le monde a rarement vu des actions aussi vicieuses, et J. Dahmer n’a pas essayé de revendiquer son innocence. Il a en fait plaidé coupable, mais pour cause de démence. Le jury n'était toutefois pas du même avis.

La punition qu'il méritait

Le jury a établi qu'il était sain d'esprit, et J. Dahmer a été condamné à purger sa peine à l’Établissement correctionnel de Columbia à Portage, dans le Wisconsin. "Je sais que mon temps en prison sera terrible", avait déclaré J. Dahmer dans sa déclaration finale au procès. "Mais je mérite ce qui va se passer vu ce que j’ai fait". Il n'est toutefois pas resté en prison aussi longtemps qu’il ne l'imaginait.

Le pire du pire

L’Établissement correctionnel de Columbia est une prison à sécurité maximale et accueille donc les détenus les plus à risque. J. Dahmer a ainsi été tenu à l’écart des autres prisonniers à l’Établissement correctionnel de Columbia au cours de sa première année au pénitencier. Il a finalement été transféré dans une partie moins sécurisée de la prison et se serait apparemment rapidement fait des ennemis.

Pas d'échappatoire

Un détenu du nom de Christopher Scarver avait également ses propres antécédents violents choquants. Il avait été condamné à purger une peine dans la prison du Wisconsin en 1992, à la même époque que J. Dahmer, pour le meurtre à bout portant de son ancien patron en 1990. Un soir, il a toutefois pris J. Dahmer à partie, une arme mortelle à la main, alors qu’ils étaient seuls.

Personne pour aider

C. Scarver a battu J. Dahmer à mort à l'aide d'une barre métallique dérobée dans la salle de musculation, mais a gardé le silence sur les détails du meurtre pendant des années. Il craignait de s'enfermer dans un monde de controverses et de représailles en s'exprimant. C. Scarver a toutefois décidé de révéler ce qui s’était réellement passé en 2014, 20 ans après la mort de J. Dahmer.

Le cannibale de Milwaukee

C. Scarver a commencé par annoncer d'emblée qu’il n’aimait pas du tout le cannibale de Milwaukee lors de sa discussion à cœur ouvert avec le New York Post en 2014. "Il n’y a pas eu d’impression", a-t-il dit, avant d’ajouter : "Je n’ai jamais interagi avec lui". Mais C. Scarver haïssait bel et bien J. Dahmer de tout son cœur et gardait même apparemment des coupures de presse sur ses crimes dans sa poche. Il était apparemment révolté par les actions de J. Dahmer, et le comportement du tueur en série en prison n’avait rien fait pour le faire changer d'avis.

Profil bas

"Il dépassait les bornes avec certains, comme des prisonniers ou le personnel de la prison. Certaines personnes qui sont en prison ont des regrets, mais pas lui", a confié C. Scarver. Selon le meurtrier reconnu coupable, il n’était pas le seul à avoir des griefs avec J. Dahmer. "J’ai parfois vu des interactions houleuses entre [J. Dahmer] et d’autres prisonniers", a-t-il ainsi révélé.

Les autres détenus à dos

C. Scarver a expliqué que J. Dahmer aimait toujours provoquer les autres détenus en faisant des choses tordues, comme fabriquer des membres coupés avec la nourriture de la prison. "Il les plaçait là où les gens allaient être", a confié C. Scarver. Toujours selon lui, J. Dahmer n'était jamais laissé sans surveillance en présence d’autres détenus à cause de ce genre de comportement. En effet, il était impossible de prédire ce qu'il allait faire.

À l'écart

C. Scarver semble d’abord avoir essayé d’éviter toute confrontation avec le tueur en série notoire. Il a confié au New York Post être resté à l'écart de J. Dahmer autant que possible, ne souhaitant pas se retrouver mêlé au sens de l’humour tordu de l'homme fou. Il a évidemment changé d'avis en battant J. Dahmer à mort le 28 novembre 1994.

Un nouvel homme

Il est important de noter que l’impression de C. Scarver de J. Dahmer en prison est un peu différente de celle présentée par le magazine People après la mort du tueur en série. "Il en avait simplement marre d’être le détenu 177252", rapporte le magazine en 1994. People a également confié que "J. Dahmer tentait parfois de briser la monotonie en plaisantant avec les gardiens et les détenus". "Il avait un sens de l’humour très intéressant", a déclaré un porte-parole de la prison dans le magazine. Certains trouvaient également que "la prison l’avait changé", d'après certains rapports.

Trop, c'est trop

"J'ai commencé à le voir comme un être humain atteint d’une maladie", a déclaré un correspondant de J. Dahmer à People. "Ce qu'il a fait est horrible, on ne peut pas l’oublier, bien sûr, mais il y avait un autre Jeffrey Dahmer. J’ai senti que c'était vraiment un homme bien". J. Dahmer s'était également récemment tourné vers la religion et "restait généralement tranquille" dans sa cellule. Malgré tout cela, C. Scarver n’a pas été le seul détenu à s'en prendre au tueur en série lors de son séjour en prison.

La première tentative

Plus tôt en 1994, un trafiquant de drogue condamné avait tenté de trancher la gorge de J. Dahmer avec une lame de rasoir alors qu’il était dans la chapelle de la prison. L’agression a bien sûr été infructueuse, et J. Dahmer est rapidement retourné purger sa peine avec le reste de la population carcérale. Ce n’est que quelques mois plus tard que C. Scarver a saisi sa chance pour passer à l'attaque.

Une rencontre mortelle

L'occasion s'est présentée le matin du 28 novembre, lorsque C. Scarver, J. Dahmer et un troisième détenu appelé Jesse Anderson étaient de corvée de nettoyage. Les trois hommes avaient été libérés de leurs chaînes et escortés aux toilettes pour les nettoyer. Les officiers avaient alors laissé les trois hommes tout seuls, et C. Scarver avait saisi l'occasion pour passer à l'acte.

Personne pour l'arrêter

C. Scarver a confié au New York Post que le fait que les trois hommes aient été laissés sans surveillance n'était pas une coïncidence. Selon lui, les agents de la prison savaient parfaitement que C. Scarver souhaitait la mort de J. Dahmer et détestait le tueur. "Ils ont joué un rôle dans tout ça. Oui", a-t-il ainsi révélé.

Motus et bouche cousue

Le New York Post a tenté d'obtenir plus de détails, mais C. Scarver a refusé d'en dire davantage. "J’aurais besoin d’un bon avocat pour m’assurer d'éviter toute riposte des responsables du Wisconsin ou pour me sortir d’une position de représailles dans laquelle ils pourraient me mettre", a déclaré C. Scarver. Le service correctionnel du Wisconsin avait refusé de commenter à l’époque.

Ce qui s'est passé

C. Scarver a confié au New York Post qu’il avait commencé sa corvée de nettoyage en attrapant une serpillière et un seau. Il a confié qu'il était en train de remplir son seau d’eau lorsqu'il a été poussé dans le dos par quelqu’un, J. Dahmer ou J. Anderson. "Je me suis retourné, et [J. Dahmer] et [J. Anderson] ricanaient un peu dans leur barbe", a confié C. Scarver. "Je les ai regardés droit dans les yeux, mais je ne parvenais pas à savoir qui était responsable".

La séparation

Les membres de l'équipe d’entretien se seraient ensuite séparés pour accomplir leurs tâches suite à cet incident. Selon C. Scarver, il s'est ensuite mis à suivre J. Dahmer alors qu’il se rendait aux vestiaires. C’est là qu’il se serait apparemment procuré la barre de métal de la salle de musculation pour confronter le tueur en série. C. Scarver a confié avoir d’abord montré à J. Dahmer les coupures de presse qui revenaient sur ses crimes.

Le coup de grâce

"J’ai demandé à [J. Dahmer] s’il avait fait tout ça, car j’étais extrêmement dégoûté. Il était choqué. Oui, il l’était", a déclaré C. Scarver au New York Post. "Il a commencé à chercher la porte assez rapidement. Je l’ai bloqué". Puis C. Scarver a simplement expliqué : "Il a fini mort. Je lui ai démoli la tête". C. Scarver était toutefois loin d'avoir assouvi ses pulsions meurtrières ce jour-là et est donc parti à la recherche de J. Anderson, juste après avoir "démoli" J. Dahmer.

Un autre coup mortel

C. Scarver a confié s'être rendu au vestiaire du gymnase où J. Anderson faisait le ménage. "Il s’est arrêté une seconde et a regardé autour de lui. Il cherchait à savoir si des gardes étaient autour. Il n’y en avait aucun. [Il s'est passé] à peu près la même chose, je lui a démoli la tête", a confié C. Scarver. Ce dernier aurait ensuite rapporté la barre métallique dans la salle de musculation avant d'aller trouver un garde pour avouer ses crimes.

De nulle part

"Dieu m’a dit de le faire", a confié C. Scarver au gardien, selon la plainte pénale. "Vous en entendrez parler au journal de 18 heures. Jesse Anderson et Jeffrey Dahmer sont morts". C. Scarver disait au moins vrai sur cette dernière partie. Les médecins ont annoncé le décès de J. Dahmer une heure après son arrivée à l’hôpital alors que J. Anderson a survécu deux jours avant que son assistance respiratoire ne soit finalement débranchée.

Les conséquences pour C. Scarver

C. Scarver a d’abord plaidé la folie suite aux accusations de meurtres, mais a fini par ne "pas contester les accusations", apparemment afin d'être transféré dans une prison fédérale. Il a ensuite été condamné à deux autres peines d’emprisonnement à perpétuité, en plus de celle qu’il purgeait déjà à l’Établissement correctionnel de Columbia. Les réactions aux deuxième et troisième meurtres de C. Scarver ont toutefois été très mitigées.

Un dénouement heureux ?

"Je suis heureuse et très excitée que le monstre soit enfin mort", a confié Janie Hagen à People. "Le diable est parti". Le frère de J. Hagen faisait partie des nombreuses victimes de J. Dahmer. Theresa Smith, dont le frère avait aussi été tué par J. Dahmer, a toutefois confié : "[J. Dahmer] n’aurait pas dû être assassiné comme ça". Les responsables gouvernementaux étaient fermement de l'avis de T. Smith.

"C’était un meurtre", a déclaré le procureur du district du comté de Milwaukee, E. Michael McCann. "J’espère que celui qui a commis ce meurtre ne va pas devenir un héros populaire". Ça ne s’est certainement pas produit, mais la fascination du public pour tout ce qui concerne Jeffrey Dahmer semble bel et bien plus forte que jamais. Une série récente de Netflix, Monster : The Jeffrey Dahmer Story, a ainsi remis sa vie choquante sous les projecteurs.

Comment naît un tueur ?

Les experts ont bien évidemment examiné les expériences d’enfance de J. Dahmer pour tirer d'éventuelles conclusions sur le type d'environnements qui engendrent des tueurs en série. "La plupart des tueurs en série sont des menteurs pathologiques", a déclaré à People Jack Levin, professeur de criminologie à Boston. "J. Dahmer était différent. Il était prêt à parler de ses expériences de meurtrier, et nous aurions pu en apprendre davantage grâce à lui". Et même avec des réponses sur son passé, il était clair que certains avaient bien vu les signes avant-coureurs et tenté de stopper J. Dahmer.

Ils sentaient que quelque chose clochait

Ceux qui interagissaient avec J. Dahmer sentaient bien que quelque chose clochait vraiment chez lui. Sa voisine, Glenda Cleveland, avait appelé la police à plusieurs reprises, et même le FBI, pour dénoncer J. Dahmer, mais sans succès. D’autres tueurs prolifiques semblaient plus doués pour cacher leur nature meurtrière, ou tout du moins faire preuve de prudence. Ted Bundy a par exemple montré des signes du monstre qu'il allait devenir lorsqu'il était jeune, mais est parvenu à charmer et tromper presque tous ceux qui le connaissaient une fois adulte.

Les ténèbres sous la surface

Les premières années où T. Bundy volait et agissait de manière problématique avec les femmes semblaient ainsi appartenir au passé à son départ de l’université en 1972. Une carrière dans le droit ou même dans la politique semblait l'attendre, du moins en apparence, et cette voie professionnelle aurait pu lui permettre de mettre à profit son charisme impressionnant. Les ténèbres se trouvaient toutefois juste en dessous de la surface.

Un homme tordu

En réalité, T. Bundy était un tueur tordu qui parvenait toujours à s’en sortir. Il a fait sa première victime dès 1974, et d’innombrables autres victimes ont suivi. Il a toutefois été présumé innocent pendant des années, même après que la police ait été invitée à le considérer comme un suspect. Après tout, il semblait parfaitement normal et agréable, en apparence...

Le début de la fin

La capacité de T. Bundy à échapper à la justice a toutefois commencé à vaciller au milieu de l'année 1975. Il a été placé en état d’arrestation en août de la même année, la fouille de sa voiture ayant révélé tout un tas d’objets incriminants. Il n'y avait toutefois encore aucune preuve pour l'associer de façon concluante à tous ses actes ignobles.

À l'œil

T. Bundy a donc été libéré, mais les autorités le gardaient désormais à l'œil. Surveillé, il n'était donc plus à même d'agir avec la même impunité qu'avant. Il a de nouveau été arrêté après avoir attaqué quelqu'un plusieurs mois après sa première arrestation.

L'absurde

L’histoire de T. Bundy a pris une tournure absurde suite à son incarcération. Il est parvenu à s’évader un an après son emprisonnement et a été retrouvé au bout d’une semaine environ, avant de s'évader de nouveau. C'est pendant cette deuxième cavale qu'il a fait plusieurs autres victimes. Il était toutefois de nouveau en détention le 15 février 1978.

Inconnu

Heureusement, T. Bundy n'a jamais retrouvé la liberté. Il a été condamné à mort, une punition qui n'a été exécuté qu'en janvier 1989. Il avait alors avoué un grand nombre de ses crimes, même si de nombreux autres cas n’ont jamais été directement liés à lui. Le nombre exact de ses victimes reste donc inconnu.

La figure paternelle

L’obsession publique pour Ted Bundy s’est naturellement étendue à ses proches. Tenter de comprendre quelqu’un en se familiarisant avec ceux dont il était proche semble prometteur, n'est-ce-pas ? Une personne telle que lui était-elle capable de tisser de vraies relations ? D'avoir de l’empathie ? D'aimer ? La partenaire de T. Bundy, Elizabeth Kloepfer, a reçu beaucoup d’attention du public, d'autant que le tueur en série était une sorte de figure paternelle pour sa fille, Molly, qui avait trois ans lorsqu'ils ont commencé à se fréquenter. T. Bundy a également eu une fille biologique plus tard.

La mère de son enfant

Cette partie de l’histoire de T. Bundy nous ramène en 1974, lorsque ses pulsions meurtrières étaient à leur paroxysme. À cette époque, il collaborait avec le Washington State Department of Emergency Service, une agence qui, ironiquement, tentait de retrouver des femmes disparues. C’est là qu’il a fait la rencontre de Carole Ann Boone, la future mère de son enfant.

Le courant passe

Dans la biographie The Only Living Witness, les auteurs Stephen G. Michaud et Hugh Aynesworth décrivent C.A. Boone comme un "esprit libre au tempérament fougueux". Elle était divorcée lorsqu'elle a rencontré T. Bundy, et, comme lui, fréquentait quelqu’un d’autre. Cela n’a pas empêché le courant de passer. "J’ai tout de suite apprécié Ted", a confié C.A. Boone. "Nous nous sommes bien entendus. Il semblait être plutôt timide avec bien plus de choses sous la surface qu'il n'y paraissait". Elle ignorait alors que l'homme qu’elle venait de rencontrer tuait déjà des femmes.

Une union forte

T. Bundy sortait toujours avec E. Kloepfer lorsqu'il a rencontré C.A. Boone, ce qui ne les a pas empêché de se lancer dans une relation. Celle-ci a même survécu à l'arrestation de T. Bundy, le soutien de C.A. Boone étant visiblement inébranlable. Elle allait souvent le voir lorsqu'il était incarcéré et lui apportait même de l’argent.

Une femme insouciante

Dans le documentaire Conversations With a Killer : The Ted Bundy Tapes de Netflix, la vidéo de C.A. Boone parlant de T. Bundy dépeint une image effrayante de l’emprise qu’il avait sur elle. Elle confiait ainsi être convaincue de son innocence, ayant déclaré : "Permettez-moi de m’exprimer ainsi, je ne pense pas que Ted devrait être en prison. Je ne me soucie pas plus de ce qui se passe en Floride que de ce qui se passe dans l’Ouest".

Un drame au tribunal

C.A. Boone a déménagé pour se rapprocher des procédures alors que T. Bundy était jugé en Floride en 1979. Elle s'est même présentée au tribunal en sa faveur pour témoigner de sa bonne conduite. C’est à ce moment-là que la situation a quasiment atteint le stade de farce, T. Bundy ayant trouvé un moyen de l'épouser sur place.

Un vide juridique

T. Bundy en connaissait un rayon dans le domaine, ayant autrefois apparemment été sur la voie d’une carrière juridique brillante. Il avait trouvé une faille dans le système judiciaire de la Floride qui l'autorisait à déclarer son mariage à C.A. Boone pour que celui-ci entre en vigueur. L'union devait devenir juridiquement contraignante en l'officialisant en présence d'un juge.

Une erreur

L’auteure Ann Rule revient sur le déroulement de cet épisode bizarre dans un passage de l’œuvre The Stranger Beside Me. T. Bundy avait apparemment fait une erreur en tentant d'exécuter son projet de mariage une première fois, mais avait retenté sa chance peu de temps après.

L'heureux jour

La deuxième tentative a toutefois été fructueuse, T. Bundy ayant cette fois-ci employé la bonne phrase et C.A. Boone étant elle-même venue mieux préparée. Il ne lui restait qu’une seule chose à faire après l'avoir demandée en mariage devant le tribunal et obtenu son accord. Il a prononcé tout haut : "Je t'épouse par la présente", et voilà.

Un spectacle étrange

Le couple était désormais marié aux yeux de la loi, et ce dans des circonstances des plus étranges. N'oublions pas que tout cela s'est déroulé dans le cadre d’un procès pour meurtre, rendant toute la situation encore plus bizarre. Les procédures se sont néanmoins poursuivies, C.A. Boone tentant de présenter son récent mari sous un bon jour.

L'éloge

Ainsi, C.A. Boone a fait l'éloge de T. Bundy en le décrivant comme une personne "gentille, chaleureuse et patiente". Elle a également précisé : "Rien en Ted n'a jamais indiqué une volonté de destruction à l'égard des autres. Il représente une grande partie de ma vie. Il est vital pour moi".

Une longue attente

À ce stade, T. Bundy avait déjà été condamné pour meurtre, et ce procès particulier avait uniquement pour but d'ajouter une peine supplémentaire aux autres peines déjà accumulées. Il serait exécuté pour ses crimes, mais ce genre de processus prend beaucoup de temps. Il a donc dû patienter neuf ans avant de faire face à son destin.

La grossesse

T. Bundy a entretenu de bonnes relations avec sa femme pendant ses premières années dans le couloir de la mort. Les relations étaient si bonnes que C.A. Boone est même tombée enceinte de l'unique enfant de T. Bundy. Mais comment est-ce possible, alors qu'il était enfermé et attendait son exécution ? Les tourtereaux ne pouvaient sûrement pas entrer en contact, si ?

Des théories folles

Des théories farfelues ont émergé pour expliquer la grossesse de C.A. Boone, et personne n'y comprenait rien. Les termes de l’incarcération de T. Bundy interdisaient forcément tout rapport sexuel entre eux, non ? Il s’avère que des solutions existent pour contourner ces restrictions.

Des pots-de-vin

En bref, la corruption peut être très efficace dans une situation comme celle-ci. Selon le livre d’Ann Rule, T. Bundy et C.A. Boone auraient tiré avantage de cette pratique courante et passé du temps ensemble en graissant la patte des gardiens de prison. Et c’est suite à l'une de ces rencontres que le bébé a été conçu.

Ils s'en tiraient comme ça

Dans Conversations With a Killer, C.A. Boone revient en personne sur la manière dont les gardes les laissaient faire. Elle a confié à quel point l'un des officiers était "gentil" : "Ils ne faisaient pas attention après le premier jour, ils nous ont surpris à plusieurs reprises".

Une nouvelle qui suscite l'intérêt

Le fait que C.A. Boone portait le bébé de T. Bundy a fini par être révélé et a suscité beaucoup d’intérêt. La presse a commencé à contacter C.A. Boone afin de lui tirer les vers du nez. Elle aurait ainsi répondu en disant : "Je n’ai rien à expliquer sur personne à qui que ce soit".

En toute discrétion

Cette discrétion a perduré jusqu’à aujourd'hui, car nous savons très peu de choses sur l'unique enfant de T. Bundy. D'après les rapports, l’enfant, une fille nommée Rose, est né le 24 octobre 1982, soit peu de temps avant le décès peu glorieux de T. Bundy.

Un monde fou

Rose est née dans un monde absolument fou. Son père était une véritable célébrité, et ce pour des raisons particulièrement sombres, depuis la diffusion de son procès à la télévision. Beaucoup suivaient sa vie avec beaucoup d’intérêt et tous ne semblaient pas avoir une mauvaise opinion du tueur.

La séduction

Stephen G. Michaud, le co-auteur de The Only Living Witness, s'est confié à E! True Hollywood Story au sujet des "fans" féminines de T. Bundy qui s’habillaient apparemment comme ses victimes. "En fait, les femmes se rendaient au tribunal avec la raie des cheveux au milieu et des boucles d’oreilles en cerceaux", a-t-il confié. "Certaines se teignaient même les cheveux dans la bonne teinte de châtain... Elles voulaient plaire à Ted".

La famille parfaite, en apparence

C’est au milieu de cette folie que la petite Rose est née. Elle a fait partie intégrante de la vie de T. Bundy pendant les premières années de sa vie. C.A. Boone l’emmenait à la prison pour voir son père, avec le fils qu'elle avait eu lors d’une relation antérieure. Ils jouaient à la famille parfaite, malgré la nature invraisemblable de la situation.

L'éclatement

Mais la bulle du bonheur conjugal a fini par éclater. Quelques années avant l’exécution de T. Bundy, C.A. Boone a fini par quitter son mari criminel après qu'il ait avoué ses crimes. Elle avait visiblement vraiment été convaincue de son innocence et avait donc décidé de le quitter, maintenant qu'elle connaissait enfin la vérité.

La fin

Le divorce a été prononcé et C.A. Boone est partie vivre en Floride avec ses enfants. Selon les rapports, T. Bundy n'a plus jamais parlé à sa femme ou à son enfant. Le jour de son exécution est ensuite arrivé. L'heure avait enfin sonné après neuf ans d’attente, et T. Bundy a été exécuté le 24 janvier 1989.

La disparition

C.A. Boone et ses enfants en ont profité pour échapper au regard public et disparaître. Elle voulait naturellement redémarrer sa vie à zéro. On ignore ce qui lui est arrivé après l’exécution de T. Bundy, mais ça n'a pas empêché certaines personnes de spéculer sur la question.

Des spéculations

Certaines communautés en ligne tentent toujours de percer certains détails de la vie de C.A. Boone depuis le décès de T. Bundy. Beaucoup de théories circulent, mais la vérité reste incertaine. Certains pensent qu’elle a simplement adopté un autre nom pour tenter de vivre une vie normale.

Nul ne le sait

En réalité, personne ne sait vraiment ce qui est arrivé à C.A. Boone, et nous ne le saurons peut-être jamais. Des curieux tenteront probablement toujours de le savoir, mais ça fait peut-être partie de l’intrigue... Un petit mystère de plus à résoudre dans un conte déjà bien étrange et sombre.

Le destin de Rose

Le sort de la petite Rose est également incertain. Elle devrait maintenant quasiment avoir la quarantaine, et on peut supposer qu’elle ne porte plus le nom de Rose Bundy. Peu de gens voudraient être hantés par un tel poids alors qu’ils tentent de mener une vie normale.

Elles ont suffisamment souffert

L'auteure Ann Rule a donné son avis personnel sur la question. "J’ai entendu dire que la fille de Ted est une jeune femme gentille et intelligente, mais je ne sais pas où elle et sa mère vivent", a-t-elle confié à Cosmopolitan. "Elles ont suffisamment souffert".

Elles ont droit à leur intimité

A. Rule s'est également confiée sur Rose sur son site. "J’ai délibérément évité de savoir quoi que ce soit au sujet des allées et venues de l’ex-femme et de la fille de Ted, car elles ont droit à leur intimité", a-t-elle expliqué. "Je ne veux pas savoir où elles sont ; je ne veux jamais être prise au dépourvu par la question d’un journaliste à leur sujet. Tout ce que je sais, c’est que la fille de Ted est devenue une jeune femme très bien".

Encore des rumeurs

Tout le monde n’est bien évidemment pas aussi respectueux de la vie privée de Rose. Beaucoup de gens aimeraient savoir où elle et sa mère se trouvent. Les rumeurs sont nombreuses, mais rien n’a jamais été confirmé. Rose ne souhaite clairement pas être retrouvée, quel que soit son nom aujourd'hui.

Un héritage tenace

Cet intérêt pour Rose et sa mère témoigne de l'impact étonnant de Ted Bundy. Ses crimes ont réellement captivé d'innombrables personnes, et son histoire continue d'avoir un attrait macabre aujourd’hui. Le public semble ainsi toujours aussi obsédé par le plus notoire des tueurs, des décennies plus tard.